Derri\u00e8re les tabous, les m\u00e9taphores et les images\u00a0<\/b><\/h4>
Ce rapport pudique au corps et aux autres n\u2019est pas sans cons\u00e9quence sur la langue : \u00ab\u00a0Pour en parler, c\u2019est vrai qu\u2019il n\u2019y a pas grand-chose : il y a des chansons grivoises avec des choses un peu grasses, mais \u00e7a existe tr\u00e8s peu dans la litt\u00e9rature\u00a0\u00bb<\/i>, regrette Goulwena. \u00ab\u00a0Aozha\u00f1 krampouezh\u00a0\u00bb<\/strong>\u00a0– \u00ab\u00a0faire des cr\u00eapes\u00a0\u00bb –<\/em>, sous-entendu \u00ab\u00a0faire l’amour\u00a0\u00bb, en est un exemple. Pour parler de sexualit\u00e9, il semble que le breton ait d\u00fb d\u00e9passer les mots.\u00a0<\/p>Pour Vincent Dubois, biblioth\u00e9caire \u00e0 la maison de la culture bretonne Ti Ar Vro \u00e0 Cavan, c\u2019est un langage \u00ab\u00a0beaucoup plus po\u00e9tique, qui fait appel \u00e0 des images, des p\u00e9riphrases, m\u00eame si le vocabulaire n\u2019est pas aussi riche\u00a0\u00bb<\/i>, conc\u00e8de-t-il, \u00e0 l’image du titre d’un autre dictionnaire de Martial M\u00e9nard,\u00a0Alc’hwez bras ar baradoz vihan<\/strong>\u00a0–\u00a0La grande cl\u00e9 du petit paradis<\/em>. En faisant appel \u00e0 des \u00e9l\u00e9ments parfois tr\u00e8s prosa\u00efques du paysage breton on pourrait voir-l\u00e0 une nouvelle forme de pudeur.\u00a0<\/p>Pour Goulwena, \u00ab\u00a0c\u2019est peut-\u00eatre plus facile car \u00e7a met une distance, mais il n\u2019y a pas d\u2019implication personnelle\u00a0\u00bb<\/i>. Olier Ar Mogn pr\u00e9cise quant \u00e0 lui que ce n’est \u00ab\u00a0pas que le propre de la langue bretonne\u00a0\u00bb<\/em>, et que l’on peut retrouver ces proc\u00e9d\u00e9 imag\u00e9s en gallois ou en fran\u00e7ais populaire.\u00a0<\/p><\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t